Comment une banque de proximité prépare l’avenir

C’était le cas des turbulences générées par des crises telles que celles des subprimes (2008), des dotcoms (2000) ou du refroidissement soudain des relations sino-étasuniennes (2018). Lors de ces crises, les marchés financiers s’affolent. On lit et on entend alors que tout va mal. Mais avec du recul on se rend compte que l’onde de choc reste lointaine. On se dit que l’individu dans notre pays est finalement assez bien protégé.

En 2022 toutefois des secousses se sont ressenties en profondeur, au sein même de l’économie de notre région, qui est solide et florissante, et ont atteint des personnes ou des PME locales, telle qu’une banque. Elles ont touché l’ensemble d’une population qui se rend compte des effets de l’augmentation soudaine des prix.

Car l’inflation, dont nous avions perdu le sens avec le temps, a une portée autre que les fluctuations des marchés financiers.

Le même phénomène d’effet en pro- fondeur s’était déjà produit durant la crise de la pandémie COVID-19.

Dans ces circonstances qui le concernent directement le client modifie imperceptiblement son comportement, et le collectif se réveille. Ce collectif change, il évolue. Il exprime déjà son avis et pointera sans doute du doigt la globalisation qui profite à des intérêts concentrés – politiques, économiques, idéologiques. Globalisation qu’il n’a pas nécessairement souhaitée ni envisagée.

La Caisse d’Epargne Riviera, de par ses activités et parce qu’elle est imbriquée dans un système global bancaire et financier, ressent à la fois les effets lointains et proches d’une crise. La CER est une entreprise locale qui contribue à l’économie d’une région.

Dans le contexte actuel de revalorisation de la proximité, quelle est son utilité de fournisseuse de services bancaires ?

A l’avenir, comment va-t-elle se positionner si la période de globalisation gloutonne prend fin ?

La direction de la CER conçoit une organisation d’entreprise qui se doit d’être forte dans l’éventualité où la globalisation n’est plus expansionniste et que la population locale s’oriente complètement vers des besoins fondamentaux de proximité, de consommation locale généralisée et de relations commerciales humaines. La direction intègre aussi dans ses travaux de nouvelles données, tel qu’un environnement et des conditions de marché entièrement digitalisés.

En clair, depuis 2019 le directeur constitue et valorise une équipe de direction qui prend les com- mandes des opérations d’une petite banque. Le principe veut qu’un homme seul aux manœuvres dans un contexte d’une micro-entreprise devenue si complexe, soumise aux effets ravageurs de la règlementation bancaire, est une forme d’organisation qui n’est plus appropriée. Notamment quand on veut des services de proximité de haute performance. 

Ainsi avec le temps, l’organisation opérationnelle de la Caisse d’Epargne Riviera a pris une forme où les différents segments métiers et fonctions ont été clarifiés. La CER est devenue une structure où règne le partage des connaissances entre les collaboratrices et collaborateurs, grâce aux recouvrements des cahiers des charges et à la stimulation des échanges entre individus aux compétences multiples. Elle est une organisation qui bénéficie maintenant des avantages d’une fonction dirigeante transversale, qui a été créée pour faciliter l’intégration de tous et pour implémenter et garantir une communication interne fine.La perspective d’aborder l’année 2023 et le 210ème exercice de la Caisse d’Epargne Riviera est un savoureux mélange de sérénité et d’excitation. Car grâce à une organisation mûre, vivante et dynamique, collective et solidaire, efficace et pragmatique, la banque se rapproche à nouveau avec confiance de ses clients, pour tisser liens et relations avec eux et ainsi comprendre leurs préoccupations et répondre à leur besoin de proximité.